Qui sommes-nous ?
Les Archives nationales ont été créées durant la Révolution française, afin de conserver les archives de l’État central. Aujourd’hui, elles sont le plus grand centre d’archives d’Europe, et elles anticipent l’accroissement de leurs fonds et collections jusqu’en 2050 au moins.
Histoire des Archives nationales
12 septembre 1790 : les Archives nationales voient le jour pendant la Révolution française. Par décret, l’Assemblée nationale leur donne le rôle de « dépôt de tous les actes qui établissent la constitution du royaume, son droit public, ses lois et sa distribution en départements ».
Quatre ans plus tard, la Convention précise leur mission par la loi du 7 messidor an II (25 juin 1794), que rédige le député du Tiers-État Armand-Gaston Camus.

Trois grands principes toujours d’actualité :
• la centralisation des archives centrales de la Nation ;
• leur accès gratuit aux citoyens ;
• la mise en place d’un réseau archivistique national. La loi du 5 brumaire an V (26 octobre 1796) a instauré un service d’archives dans chaque chef-lieu de département.
Quels documents sont collectés ?
À l’origine, l’institution collecte :
• les archives des institutions centrales supprimées par la Révolution ;
• les archives des établissements ecclésiastiques (évêché, paroisses, couvents) du diocèse de Paris ;
• des archives d’émigrés ou de condamnés saisies.
Au XIXe siècle, les Archives nationales – installées à l’hôtel de Soubise, à Paris – commencent à recueillir les archives des ministères. Étendues à l’hôtel de Rohan, elles démarrent la collecte des minutes des notaires de Paris, en 1927.
Après la Seconde Guerre mondiale, de nouveaux champs de collecte se développent : archives personnelles et familiales, archives d’entreprises.
Face à la saturation du site parisien, la "Cité d'archives contemporaines" ouvre ses portes au début des années 1970 à Fontainebleau et développe une expertise sur les archives électroniques.
À savoir
Le musée des Archives, situé dans l’hôtel de Soubise, a été ouvert en 1867.
Sa vocation : présenter au public les documents les plus remarquables des Archives nationales.
Un établissement au service des citoyens
Aujourd’hui, les Archives nationales sont un établissement du ministère de la Culture.
Mémoire de la France, elles continuent de conserver et de communiquer aux publics les archives de l’État depuis le Moyen Âge (à l’exception de celles du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, du ministère des Armées et des ministères économiques et financiers), celles des notaires parisiens ainsi que des archives privées d’intérêt national.
Elles contribuent à la connaissance de l’histoire et au partage des valeurs citoyennes auprès du grand public, en particulier des plus jeunes, par leurs expositions, publications et autres activités de médiation.
Et demain ?
Le site parisien devenant insuffisant, l’État a choisi, en 2004, la ville de Pierrefitte-sur-Seine (93) pour accueillir un nouveau bâtiment. Le site de Fontainebleau ferme en 2014.
L’architecte italien Massimiliano Fuksas a conçu ce nouveau centre inauguré en 2013. Ce dépôt offre une capacité d’accueil de 380 km linéaires. Ce vaste bâtiment arrivera cependant à saturation en 2027.
Le site de Pierrefitte s’agrandit
Or, outre la collecte toujours plus importante d’archives nativement numériques, les Archives nationales reçoivent, chaque année, plusieurs kilomètres de documents sur support papier… Sans compter le transfert de plus de 70 km d’archives provenant du site de Fontainebleau (77) que les Archives nationales ont fermé en 2022.
Prévue dès l’opération initiale, l’extension du site de Pierrefitte-sur-Seine – conçue par l’agence AUC – permettra d’étendre sa capacité de 100 km linéaires. Ce nouveau bâtiment accueillera les nouvelles archives au moins jusqu’en 2050. Il permettra aussi d’améliorer les fonctionnalités du site grâce à de nouveaux espaces de traitement, de restauration et de reproduction des documents.
L’extension comportera une dimension environnementale intégrée aux procédés de construction et au souci de libérer l’emprise au sol afin de préserver les espaces verts, dans la continuité des projets de valorisation des acteurs du territoire de la Zac des Tartres. Début des travaux fin 2024 pour un achèvement fin 2027.

Missions et organisation
Quatre directions pour répondre aux missions des Archives nationales