Le Caran, Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales

En 1988, un nouveau bâtiment est érigé sur le site de Paris : c’est le Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales, appelé Caran. Conçu par l'architecte Stanislas Fiszer, c'est l'édifice le plus contemporain du site historique. Il abrite notamment la salle de lecture parisienne.

La façade du Caran, sur la rue des Quatre-Fils, à Paris, prolonge celle des Grands Dépôts © Marc Paturange / Archives nationales de France

Des espaces de consultation de plus en plus grands

L’un des principes fondateurs des Archives nationales est la publicité des archives. Chaque citoyen peut faire valoir ce droit à la communication des documents d’archives. De ce fait, des espaces de consultation de plus en plus grands ont été ouverts aux lecteurs sur le site parisien.

Après l’installation, en 1808, des Archives nationales à l’hôtel de Soubise, les chercheurs, encore peu nombreux, commencent à être accueillis dans les bureaux des archivistes. En 1845, la première salle de lecture ouvre à l’hôtel d’Assy voisin, acquis depuis peu. Elle compte 34 places. 
Puis, la capacité d’accueil est portée à 52 places en 1902, au rez-de-chaussée de l’hôtel de Soubise. Cette salle de lecture est ornée de boiseries néo-rocaille. Aujourd’hui, elle sert de cadre à l’exposition permanente du musée des Archives nationales

Irruption de la modernité sur le site parisien

En 1988, un nouveau bâtiment, le Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales – appelé le Caran – est dédié à la consultation des documents et à l’accueil de tous les chercheurs. L’architecte Stanislas Fiszer a conçu ce bâtiment, le plus contemporain du site historique. Il dispose de 160 places.

Son architecture sobre, qui allie béton, verre et acier, se caractérise par des proportions rigoureuses aux lignes épurées. Des matériaux nobles, marbre, albâtre, chêne, ornent les intérieurs. L’ensemble se joint harmonieusement au bâti ancien.

Plusieurs artistes participent à sa décoration. Ainsi, le sculpteur Yvan Theimer réalise le relief en bronze sur la façade de la rue des Quatre-Fils qui évoque la légende médiévale des quatre fils Aymon, récit chevaleresque qui conte l’opposition de ces frères à l’empereur Charlemagne. 
De son côté, le décorateur Maxime Old conçoit le prototype des fauteuils de la salle de lecture.

La façade du Caran sur le jardin. © Marc Paturange/Archives nationales de France
La salle de lecture du Caran dispose de 160 places. © Stéphane Méziache/Archives nationales de France
L'escalier de la salle de lecture du Caran © Marc Paturange /Archives nationales de France
Les "Quatre fils Aymon" décor sculpté de la façade sur la rue par Yvan Theimer © Marc Paturange /Archives nationales de France

À lire

Archives nationales. Le Quadrilatère du Marais, de Régis Lapasin et Sabine Meuleau, coll. Itinéraires du patrimoine, Paris, Éditions du patrimoine, nouvelle édition augmentée 2023. 
En vente dans les boutiques des Archives nationales.

Les Archives nationales. Des lieux pour l’histoire de France. Bicentenaire d’une installation, 1808-2008, de Claire Béchu, Paris, Archives nationales-éditions Somogy, 2008. 
En vente dans les boutiques des Archives nationales. 

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