International : la Chine invite les Archives nationales
Publié / modifié le : 23/07/2025
L’université de Zheijiang, en Chine, a invité les Archives nationales à son premier Symposium international sur l’art chinois exporté, du 7 au 9 juin dernier. L’institution y a présenté une source exceptionnelle sur une mission commerciale, entre la France et la Chine, au XIXe siècle.Mettre en lumière des sources documentaires sur les échanges commerciaux et industriels entre la Chine et l’Occident durant la seconde moitié du XIXe siècle. Telle était l’intention du premier Symposium international sur l’art chinois exporté et l’histoire des sciences et des technologies, les 7 au 9 juin 2025.
Organisé par l’université de Zheijiang, située à Hangzhou en Chine, le colloque a rassemblé une centaine d’étudiants et de chercheurs internationaux.
À savoir
L’art chinois exporté désigne des œuvres d’arts ou des objets manufacturés créés spécifiquement pour être vendus hors de Chine. Ils étaient fabriqués, au XIXe siècle, en s’adaptant aux goûts des consommateurs étrangers.
Les Archives nationales ont présenté une source exceptionnelle : les rapports de la mission commerciale française en Chine, envoyée suite au traité de Nankin (lire encadré ci-dessous).
« Cette mission a rapporté des dessins, échantillons, objets et machines. Ils sont aujourd’hui conservés dans plusieurs institutions, dont les Archives nationales, relate Anne-Sophie Lienhard, responsable du pôle Commerce, Industrie, Tourisme et PTT. Nous avons également évoqué des archives qui illustrent la place de la Chine lors des expositions universelles parisiennes. Ces documents de la mission commerciale avaient été présentés lors de notre exposition sur le textile, Made in France. C’est à cette occasion que nous avons noué contact avec les organisateurs du symposium, qui faisaient partie des visiteurs. »
Cette intervention des Archives nationales a contribué à faire connaître les sources françaises auprès des étudiants chinois en histoire et histoire de l’art.
« Elle a déjà été suivie de plusieurs demandes d’aide à la recherche archivistique et pourrait donner lieu à des projets scientifiques franco-chinois », indique Anne-Sophie Lienhard.
Quand la Chine s’ouvre au commerce international
Signé en 1842, le traité de Nankin ouvre le commerce chinois vers l’international à partir de cinq ports. La France envoie alors le diplomate Théodose de Lagrené, accompagné d’une mission commerciale. Objectif : présenter des produits français et sélectionner des techniques, matières premières ou objets manufacturés qui pourraient être rapportés en France.
Les archives de cette mission comportent des rapports, de la correspondance, mais aussi des dessins et des échantillons de textiles.