239 pages
25 €
ISBN 978-2847424270

L'ouvrage retrace l'histoire d'une aventure splendide et méconnue : à l'aube de la Renaissance, ce sont des artistes qui furent sollicités pour confectionner cartes locales et régionales. Ils y mirent tout leur savoir-faire et leur ingéniosité, inventant un genre de représentation de l'espace tout à fait nouveau, très différent de celui qui dominera ensuite la cartographie.

Il fut un temps où les cartes étaient rares et précieuses, dessinées et peintes à la main avec un grand soin esthétique, et où leur capacité à montrer le monde tel qu'il est importait plus que les calculs d'échelle et d'orientation précises. À l'aube de la Renaissance, les artistes furent ainsi les professionnels privilégiés pour la confection de cartes locales et régionales. Ils y mirent leur savoir-faire et leur ingéniosité, inventant un genre de représentation de l'espace tout à fait nouveau. Celui-ci répondait aussi à la demande de leurs contemporains, car les cartes étaient commanditées dans un but pratique : résoudre des conflits judiciaires, tracer une frontière, analyser des fortifications, projeter des travaux, commémorer des événements historiques...

Quand les artistes dessinaient les cartes. Vues et figures de l'espace français, Moyen Âge et Renaissance retrace l'histoire de cette aventure méconnue. La centaine de cartes, vues et " figures " qui y sont présentées montre la puissance d'une cartographie fondée sur des procédés visuels plutôt que mathématiques, et nous incite à reconsidérer nos hypothèses et nos attentes en matière de cartographie : que doit représenter une carte ? À quels enjeux répond-elle ? Y a-t-il une vérité cartographique ? Dans quelle mesure les cartes anciennes ont-elles posé les bases de la cartographie que nous utilisons aujourd'hui ?

Les auteurs : 

Mathieu Becuwe, attaché de conservation du patrimoine, responsable du service des archives anciennes de la Bibliothèque d’Agglomération du Pays de Saint-Omer

Ghislain Brunel, directeur des publics, Archives nationales

Juliette Dumasy-Rabineau, maître de conférences en histoire médiévale, université d’Orléans

Paul Fermon, docteur en histoire, École pratique des hautes études

Patrick Gautier Dalché, directeur de recherche émérite,

CNRS (IRHT), directeur d’études émérite, École pratique des hautes études

Anthony Gerbino, Senior Lecturer en histoire de l’art, université de Manchester (Royaume-Uni)

Emmanuel Garnier, directeur de recherche, CNRS-Chrono-Environnement, université de Besançon

Nadine Gastaldi, conservatrice générale du patrimoine, chargée de mission Cartes et Plans aux Archives nationales

Étienne Hamon, professeur d’histoire de l’art, université de Lille

Thomas Jarry, professeur agrégé d’histoire-géographie, lycée Bellevue, Toulouse

Gaël Lebreton, chercheur associé au laboratoire Framespa, université Toulouse-Jean-Jaurès

Franck Métrot, responsable des Archives municipales de Mâcon

Françoise Michaud-Fréjaville, professeure émérite d’histoire du Moyen Âge, université d’Orléans

Sébastien Nadiras, conservateur du patrimoine, responsable du Centre d’onomastique des Archives nationales

Camille Serchuk, professeure d’histoire de l’art à la Southern Connecticut State University (États-Unis)

Raphaële Skupien, docteure en histoire de l’art, université de Picardie-Jules-Verne

Emmanuelle Vagnon, chargée de recherches, CNRS-Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris, université Paris I 

Valentine Weiss, conservatrice en chef du patrimoine, responsable du Centre de topographie parisienne aux Archives nationales

Dans le cadre d'une convention de partenariat entre les Archives nationales et l'association APIDV (Accompagner, Promouvoir, Intégrer les Déficients Visuels), les catalogues des expositions temporaires des Archives nationales sont désormais accessibles en braille numérique et en version audio sur le site internet de l'association : www.apidv.org