Exposition

Déportées à Ravensbrück, 1942-1945

Du 03 février au 16 juin 2023

Affiche de l'exposition Ravensbruck
© Archives nationales de France

Date et horaire

Du 03 février au 16 juin 2023

Lieu

La salle d’exposition de Pierrefitte-sur-Seine - 59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine

Accès

Public

Tous publics

Les Archives nationales présentent l'exposition « Déportées à Ravensbrück, 1942-1945 ». Cette exposition fait revivre l'itinéraire de seize femmes déportées depuis la France pour faits de résistance, d'abord en France, puis au camp de Ravensbrück, en Allemagne. Les documents, pour certains inédits, et les objets originaux rassemblés dans ce parcours retracent les conditions extrêmes dans lesquelles ces femmes réussirent à vivre ou survivre.

De l'arrestation à la déportation

Entre janvier 1942 et septembre 1944, 9 000 femmes vivant en France ont été déportées en Allemagne du fait de leur opposition au régime nazi. Environ 7 000 d'entre elles ont été transférées au camp de concentration de Ravensbrück, principalement réservé aux femmes et situé à 80 kilomètres au nord de Berlin. Parmi les dizaines de milliers de détenues décédées à Ravensbrück, on compte environ 1 500 Françaises. L'exposition s'attache à restituer les parcours de seize femmes déportées depuis la France. Les documents font état de la surveillance de ces femmes avant leur arrestation, de leur engagement dans des mouvements et des réseaux de résistance, de leur internement en France, avant d'exposer leur quotidien et leur survie à Ravensbrück. Outre la période d'internement, l'exposition évoque également le retour des rescapées, leur reconstruction et leur engagement pour la mémoire de la Résistance et de la déportation.

Raconter le quotidien et l'après

Des fonds privés d'une grande richesse, collectés auprès d'associations, d'anciennes déportées et de leurs proches, permettent d'éclairer les conditions de détention des femmes emprisonnées en France puis déportées à Ravensbrück. Parmi les documents remarquables issus de ces archives, des lettres et billets clandestins rédigés en prison avant le départ pour l'Allemagne. Ces écrits fragiles dévoilent une détention ponctuée de violences et un engagement sans faille contre l'occupant. Des documents et objets ramenés de Ravensbrück, notamment des portraits dessinés, font revivre ces femmes déportées et sont les témoins précieux de leur quotidien.

Témoignage de Thérèse Menot (1923-2009)

Témoignage de Thérèse Menot (1923-2009)

Résistance et déportation Thérèse Menot a 19 ans lorsqu’elle entre dans la Résistance. En 1943, elle intègre les services administratifs de l'usine de moteurs d'avions Gnome et Rhône de Limoges où sont fabriqués des moteurs d'avion pour l'Allemagne et qui deviendra l’Arsenal. Elle y rejoint le réseau de résistance Combat et se spécialise dans le trafic des cartes de travail pour les réfractaires au service de travail obligatoire. Dénoncée par une collègue vichyste, elle est arrêtée par la Gestapo le 4 janvier 1944 alors qu'elle vient d'accoucher de sa fille. Interrogée et torturée, elle reste mutique et est envoyée en wagon à bestiaux à Compiègne, puis déportée au camp de concentration de Ravensbrück, au nord de Berlin. En juin 1944, elle est transférée au camp disciplinaire d’Holleischen en Tchécoslovaquie. Déportée, Thérèse Menot ne cesse de résister, participant à l’organisation du mouvement interne à Ravensbrück ou sabotant les cartouches qu’elle fabrique à Holleischen, ce qui lui vaut d’être sévèrement punie. Thérèse Menot a été une des principales déportées du Limousin connues avec Violette Szabo. Elle est libérée le 5 mai 1945 et rentre à Limoges le 25, dans ses habits de déportée.

Commissariat scientifique
Lucile Chartain, chargée d'études documentaires au département Exécutif et Législatif, Archives nationales
Marine Garnier, chargée d'études documentaires au département de la Justice et de l'Intérieur, Archives nationales.

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