Exposition
Filmer les procès, un enjeu social
Du 14 octobre 2020 au 18 décembre 2021
Date et horaire
Du 14 octobre 2020 au 18 décembre 2021
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi : 10h – 17h30 Samedi, dimanche : 14h – 17h30, 14h – 19h lors des grandes expositions Fermé les mardis, le 1er janvier, le 1er mai, le 25 décembre
Lieu
Le musée des Archives nationales – L’hôtel de Soubise - 60, rue des Francs-Bourgeois - 75003 Paris
AccèsPublic
Tous publics
« Par ordonnance rendue le 11 juin 2025, sur requête du ministère de la culture, le président du tribunal judiciaire de Paris a autorisé la reproduction et la diffusion, permanente de l’exposition « Filmer les procès, un enjeu social » sur la plateforme internet Criminocorpus, en ce qu’elle comporte les extraits des enregistrements audiovisuels ou sonores des procès suivants :
- Procès de Klaus Barbie, devant la cour d’assises du Rhône à Lyon, du 11 mai au 3 juillet 1987
- Procès de Paul Touvier, devant la cour d’assises des Yvelines du 17 mars au 20 avril 1994
- Procès de Maurice Papon, devant la cour d’assises de la Gironde du 8 octobre 1997 au 2 avril 1998
- Procès de 14 ressortissants chiliens dans le cadre de la dictature chilienne devant la cour d'assises de Paris du 8 au 17 décembre 2010 »
« Par ordonnance rendue le 13 juin 2023, sur requête du Ministère de la culture, le président du Tribunal judiciaire de Paris a autorisé la diffusion par les Archives départementales de Corrèze, le Museo de la Memoria y de los Derechos Humanos (Santiago, Chili), l'Université de Ratisbonne (Ratisbonne, Allemagne), l'Université européenne Viadrina (Francfort-sur-l'Oder, Allemagne) et l'Université de Patras (Patras, Grèce), du montage réalisé par les archives audiovisuelles de la justice de l'enregistrement audiovisuel des procès de Paul Touvier, de Maurice Papon, de Klaus Barbie, et du procès dit de la dictature chilienne qui s'est tenu devant la Cour d'assises de Paris du 8 au 17 décembre 2010 ».
« Par ordonnance rendue le 15 juin 2023, sur requête du ministère de la culture, le président du tribunal judiciaire de Paris a autorisé la reproduction et la diffusion, dans le cadre de la réalisation d'un ouvrage d'une collection provisoirement intitulé « Justices en Archives » et de la production et de l'exploitation d'un support CD/DVD accompagnant cet ouvrage, de l'enregistrement audiovisuel du procès dit de la dictature chilienne qui s'est tenu devant la Cour d'assises de Paris du 8 au 17 décembre 2010 ».
Les archives audiovisuelles de la Justice, conservées aux Archives nationales, sont pour la première fois montrées au public dans le cadre d'une exposition exceptionnelle. Grâce à la loi du 11 juillet 1985 promue par le ministre de la Justice, Robert Badinter, les caméras ont pu pénétrer dans les prétoires de procès pour suivre des affaires portant sur la Seconde Guerre mondiale, la dictature chilienne et le génocide des Tutsi au Rwanda. Elle offrent l'occasion d'une immersion unique dans des procès intégralement filmés.
Ces archives historiques plongent le public dans des débats judiciaires contradictoires, mettant en jeu l'examen de crimes contre l'humanité, de crimes de génocide et l'attribut de la compétence universelle des tribunaux français.
- A Pierrefitte-sur-Seine le visiteur est invité à découvrir des extraits issus de 2600 heures d'archives historiques de la Justice, ainsi que des extraits des procès historiques inauguraux des hauts responsables nazi à Nuremberg (1945-1946) et d'Eichmann à Jérusalem (1961). Le procès des 14 Chiliens (2010) accusés d'enlèvement, de séquestration avec actes de torture et de barbarie à l'encontre de quatre Franco-Chiliens, Jorge Klein, Etienne Pesle, Alphonse Chanfreau et Jean-Yves Claudet, lors du coup d'Etat de 1973 au Chili et pendant la répression qui a suivi, peut également être suivi dans son intégralité répartie sur les six jours de la semaine.
- A Paris, dans une approche réflexive, deux montages thématiques mettent l'accent sur l'enjeu social de ces procès qui sont garants des valeurs démocratiques.
Peu d'entre nous ont assisté, dans l'enceinte d'un tribunal, au déroulement d'un procès. Le plus souvent, ce sont les images issues d'œuvres de fiction ou des dessins croqués sur le vif qui ont imprimé dans l'imaginaire collectif une représentation de l'acte de juger.
L'exposition audiovisuelle Filmer les procès, un enjeu social, est une occasion inédite et unique d'approfondir la compréhension d'événements, des parcours de vie et des coups de théâtre qui en forment la dramaturgie.
Filmer ces procès est un acte qui renforce la transparence des débats et joue ainsi un rôle important dans la vie démocratique. Il permet de restituer la coprésence des acteurs, aux fortes personnalités, accusés et témoins, juges et procureurs généraux, avocats de la défense et avocats des accusés. Surtout, filmer ces procès est un enjeu social, qui correspond à l'une des missions essentielles des Archives nationales : ouvrir l'accès aux archives pour tout public.
Les Archives nationales conservent seize procès ainsi filmés (2900 heures)
- Klaus Barbie (1987),
- Paul Touvier (1994),
- Maurice Papon (1998),
- Faurisson contre Badinter (2007) ;
- Scandale sanitaire du sang contaminé (1992 et 1993) ;
- Scandale industriel AZF (2009 et 2017) ;
- 14 Chiliens accusés de la disparition forcée de quatre Franco-Chiliens (2010) ;
- Du génocide des Tutsi au Rwanda mettant en accusation Pascal Simbikangwa (2014 et 2016) et Octavien Ngenzi et Tito Barahira (2016 et 2021)
- Procès des attentats terroristes de Charlie, Montrouge et Hyper Casher (2020)
- Procès Action en réparation contre l'Etat français de la traite négrière transatlantique et de l'esclavage (2021)
Les commissaires de l'exposition
Martine Sin Blima-Barru, conservatrice du patrimoine, responsable du département de l'archivage électronique et des archives audiovisuelles aux Archives nationales.
Christian Delage, professeur à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, directeur de l'Institut d'histoire du temps présent, réalisateur.