Conçue pour répondre aux attentes de tous les publics, et notamment des plus jeunes, ce nouveau parcours présente une soixantaine de documents et d'objets, environnés d'une abondance d'images et de dispositifs multimédia.

Il s'agit d'un engagement pris de longue date dans le cadre du Plan stratégique 2021-2025 des Archives nationales dont l'objectif n° 7 programmait la création d'une exposition permanente à Pierrefitte-sur-Seine. Dès 2021, les réflexions ont commencé sur une meilleure inscription du site dans son environnement immédiat, le lieu étant jugé mal identifié comme lieu culturel d'expression, de débat, de déambulation. Consacrer une partie de la salle d'expositions temporaires à un parcours permanent a semblé répondre à cette stratégie d'ouverture. En 2022, les pilotes du projet ont lancé une série de débats avec les acteurs du territoire auxquels furent présentés plusieurs possibilités de scénarios.

Au terme de rencontres particulièrement fécondes avec des représentant des villes de Saint-Denis et Pierrefitte-sur-Seine, avec ceux du département de Seine-Saint-Denis, avec les partenaires éducatifs, une synthèse des recommandations a été rédigée. Tous ces échanges ont permis d'aboutir à un projet de scénario, présenté à l'ensemble des partenaires le 30 novembre 2022, dans l'auditorium de Pierrefitte-sur-Seine.

Ce scénario est devenu, de fait, chrono-thématique. Une grande frise chronologique, donnant à voir une abondance d'images, évoque l'évolution des supports de l'archive de l'Antiquité à nos jours. Elle enveloppe la salle où sont disposés 7 focus ou îlots dont la plupart répondent aux suggestions formulées par les partenaires : Le parcours de la loi républicaine ; Le territoire, Paris et sa périphérie (une évocation cartographique et photographique) ; Contrôler et identifier les personnes (de la liste à la fiche) ; De la naissance à la mort (comment les archives enregistrent la vie humaine) ; Des documents qui parlent (l'enregistrement des paroles, des gestes, des émotions) ; Les archives de l'intime (journaux, agendas, lettres, photographies) ; La guerre des signes (de la fleur de lys à la Marianne républicaine). Enfin trois dispositifs spécifiques viennent clore le parcours : Les innovations technologiques au service du patrimoine archivistique ; Les métiers des Archives ; Les usagers des Archives.

Les agences Snoop et Pentagon, chargées de la scénographie et du graphisme de l'exposition, ont bâti un parcours simple à mettre en œuvre, clair et cohérent, intégrant parfaitement la dimension très didactique du projet et les enjeux de médiations liés à la spécificité des archives. Elles ont répondu également à une préoccupation assumée de scénographie durable avec le réemploi de dispositifs existant (mobiliers, cloisons mobiles, vitrines) et un parti-pris résolument low tech dans l'adaptation des contenus audiovisuels. Pour satisfaire aux attentes des jeunes publics, les supports écrits de médiation ont été rédigés et disposés de la façon la plus accessible possible.

Certes permanente, cette exposition n'est en rien figée. Elle va régulièrement évoluer avec l'apport de nouveaux contenus, notamment multimédia, et de nouveaux outils de médiation.