Retour sur l’inauguration de l’exposition « Faux et faussaires »

Publié / modifié le : 15/10/2025

Ouverte au public du 15 octobre 2025 au 2 février 2026, l’exposition « Faux et faussaires, du Moyen Âge à nos jours » a été inaugurée le 14 octobre dernier.

« Distinguer le vrai du faux, aux frontières parfois floues. Démonter les mythes et les idées reçues qui encombrent notre regard historique. Faire réfléchir chacun sur son rapport à la vérité [alors que] nous vivons entre surinformation médiatique, abondances de nouvelles et fake news… C’est l’ambition de notre exposition « Faux et faussaires, du Moyen Âge à nos jours. »

Marie-Françoise Limon-Bonnet, directrice des Archives nationales

Marie-Françoise Limon-Bonnet, directrice des Archives nationales, et Érick Lacourrège, directeur des Moyens de paiement à la Banque de France, accueillent les visiteurs lors de l’inauguration, le 14 octobre dernier.

Au cours de la soirée, quelque 300 personnes ont découvert l’exposition. Faux et faussaires s’articule autour de quatre grands thèmes : les fausses nouvelles, les faux papiers, le faux en art et la contrefaçon

« Dans le domaine du faux, la pédagogie est essentielle. Chaque thème permet de faire une expérience inattendue pour le visiteur, comme soupeser une (fausse) barre d’or ou de voir une sirène », a indiqué Aude Roelly, co-commissaire, piquant ainsi la curiosité des invités. Et d’ajouter : « C’est tout l’enjeu de notre propos : savoir douter, sans sombrer dans le complotisme ».

Aude Roelly, co-commissaire, présente la mystérieuse et terrifiante sirène.
Vraie ou fausse sirène ? À vous de le découvrir.

Un trio : le faussaire, l’expert, le dupé 

Une part importante de l’exposition est consacrée au faux-monnayage. Un sujet au cœur de l’activité de la Banque de France, partenaire de l’exposition. 

« De nos jours, les faussaires ne sont plus ébouillantés, passés au court-bouillon comme au Moyen Âge !, s’est réjoui Érick Lacourrège, directeur des Moyens de paiement à la Banque de France. Mais le faux-monnayage demeure un crime grave contre la Nation. Depuis sa fondation, la Banque de France est au premier rang de la lutte contre la contrefaçon des billets. » Et, même si l’euro est l’une des monnaies les plus sûres dans le monde, l’exposition va aider le visiteur à repérer un faux billet (lire encadré). Histoire de ne pas se laisser duper…

Les contrefaçons de billets ne datent pas d’hier, comme ce faux billet de 100 francs réalisé par le célèbre faux-monnayeur Ceslaw Bojarski, dans les années 1960.
Très surveillé, l’euro reste une monnaie très sûre.
La Banque de France va animer des ateliers pour aider les visiteurs de l’exposition à détecter les faux billets.

Pour illustrer le propos, l’exposition montre des œuvres et objets issus des fonds des Archives nationales ou prêtés, notamment, par les archives de la Seine-et-Marne, d’Outre-mer, la bibliothèque d’Orléans, l’Institut national de la propriété industrielle, l’écomusée du Creusot, les musées Carnavalet, du Louvre et de la Résistance et de la déportation de Besançon. 

Elle montre que « Le faux respectable est rare. Le faux est a priori a-moral, et contraire à la loi, chaque fois qu’il y a intention de tromper. C’est pourquoi nous avons retenu pour l’affiche un trio digne du boulevard du crime : le faussaire, l’expert, le dupé », a ajouté Marie-Françoise Limon-Bonnet.

Lors de l’inauguration, le 14 octobre 2025, les premiers visiteurs s’apprêtent à découvrir l’exposition temporaire, au musée des Archives nationales. © Photos : Martin Chang/Sipa Press

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