À la Cour de France, les affaires retentissantes font florès dans les années 1280-1330. Parmi ces dossiers, il est un procès qui, tout rocambolesque qu’il puisse paraître, n’en touche pas moins aux fondements mêmes de l’autorité royale. Ce procès, c’est celui de Robert d’Artois. Et le faux y joue un rôle central.

Robert d’Artois est une figure assez bien connue du public depuis la saga des Rois maudits de Maurice Druon et ses adaptations télévisées. Derrière ce nom se cache une affaire d’héritage. Robert cherche en effet à mettre la main sur le comté d’Artois dont il s’estime spolié. Après plus de deux décennies d’échecs, Robert, au début du règne de Philippe VI, tente à nouveau sa chance auprès de la justice royale. Mais afin d’obtenir gain de cause, il finit par cautionner l’utilisation de faux documents forgés par ses complices, dont l’un est une atteinte directe à l’autorité royale puisqu’il utilise un sceau de Philippe IV le Bel. Démasqué, Robert sera contraint à l’exil et contribuera à faire naître la Guerre de Cent ans…

La conférence proposera au public de se replonger dans les méandres de cette affaire complexe mais passionnante et fera bien entendu, en lien avec l’exposition actuellement en cours aux Archives nationales, la part belle aux faux documents produits par l’entourage de Robert. Il est intéressant de comprendre comment, au XIVe siècle, on a su critiquer des documents et débusquer la supercherie.