Un site adapté à la conservation et à la recherche scientifique

L’architecte italien Massimiliano Fuksas a une renommée internationale (réalisations en Autriche, Allemagne, Italie, Israël…). Il a imaginé le site de Pierrefitte-sur-Seine sur 66 000 m² de superficie utile et 350 km linéaires de magasins d’archives. 

Objectif : accueillir les archives des administrations centrales de l’État, postérieures à la Révolution française. 

Inauguré en 2013 par le président de la République, ce vaste bâtiment est le plus grand centre d’archives d’Europe. Il offre un environnement scientifique adapté à la conservation et à la recherche.
Coffre-fort des papiers de la Nation, le bâtiment est opaque et imposant pour les protéger. Mais son ambition démocratique impose qu’il soit aussi d’accès facile et accueillant pour le public. 

Dans ce but, Massimiliano Fuksas a travaillé sur deux polarités :

• un bloc monolithe de béton et d'acier, bâtiment-coffre offrant à la conservation des archives des qualités d’inertie thermique. Il est orienté à l’est, tourné vers le paysage du nouveau quartier des Tartres ;
• pour loger les bureaux et accueillir le public, des satellites de verre ouverts sur des bassins qui reflètent la lumière changeante. 

Un site qui s’inscrit dans son territoire

Situé près de l’université Paris 8, le bâtiment s’insère dans un paysage d’Île-de-France où se mêlent les traces agraires et l’urbanisation. Tout autour, la paysagiste Florence Mercier, associée à l’architecte, a élaboré le jardin du site sur 16 000 m². 

Ce travail a été mené en lien avec les équipes de Plaine Commune et du département de Seine-Saint-Denis, chargées de l’aménagement paysager et urbain des Tartres.

Les 5 400 m² d’espaces publics du site permettent de recevoir les chercheurs du monde entier venus consulter les documents, les visiteurs des expositions et du parcours permanent, ainsi que les auditeurs des conférences et le jeune public, notamment scolaire. 

Tous bénéficient ainsi de l’expertise, du rayonnement scientifique et du travail de médiation des Archives nationales, une institution ancrée dans son territoire et les projets du Grand Paris.

Un agrandissement pour l’avenir

Suite à la fermeture du site de Fontainebleau (Seine-et-Marne), le transfert de 70 km linéaires de fonds s’est achevé en 2022. Cet important accroissement rend nécessaire l’augmentation des capacités de stockage du site de Pierrefitte. 

Le but : permettre d’accueillir 100 km linéaires d’archives supplémentaires.

En 2022, la ministre de la Culture – sur proposition du jury de concours, réuni le 17 juin – a choisi le projet de l’agence l’AUC, Grand Prix 2021 de l’urbanisme, pour réaliser l’extension du bâtiment. 
Le jury a été sensible à la dimension environnementale, intégrée aux procédés de construction, et au souci de limiter l’emprise au sol pour préserver les espaces verts, dans la continuité des projets de valorisation de la Zac des Tartres. 

Cette extension tout en hauteur, érigée sur la réserve foncière du site, comprendra des espaces de conservation, de travail et des bureaux. Ainsi, le site pourra accueillir les nouveaux versements d’archives au moins jusqu’en 2050. L’extension permettra aussi d’améliorer les fonctionnalités du lieu grâce à de nouveaux espaces de traitement, de restauration et de reproduction des documents. 

Le projet d’extension a donné lieu à une enquête publique sur la mise en compatibilité du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Plaine Commune, du 1^er juin au 3 juillet 2023. Mise en service prévue à l’horizon fin 2027.